Janine Dassonval perpétue le métier de licier

Riche d?une tradition ancestrale, la technique de la tapisserie est un art complet, qui en plus d?un savoir-faire rigoureux, requiert des talents de dessinateur mais aussi de coloriste.
Janine Dassonval, installée à Monpezat depuis plus de dix ans, a choisi ce village pour la lumière dégagée par les pierres du Quercy Blanc. Elle est toujours enchantée de rencontrer des visiteurs et de pouvoir leur faire partager son art de basse-licière, malheureusement en perdition.
La basse lice, transmise par les ateliers flamands, a été importée en France au XIVème siècles. Le métier est horizontal. Les basse-licières allaient de ville en ville exécuter sur place leur ouvrage.
La haute lice, qui se pratique sur des métiers verticaux, est la technique la plus ancienne. C?est elle qui est encore utilisée aujourd?hui par les manufactures nationales des Gobelins.
Il faut attendre le XVIIe siècle pour assister à la création de grands ateliers français (en 1662, fondation des Gobelins, et 1665, les manufactures royales d?Aubusson et de Felletin?).  Partout en France apparaissent des foyers régionaux très actifs.
Cet art est aujourd?hui en perdition. Janine Dassonval est l?une des dernières artistes basse-licières en France.

Janine Dassonval

Née en 1941, elle découvre la tapisserie au cours de ses études, au lycée technique de Sèvres, où elle fréquente l?atelier de Jacques Brachet. Elle poursuit sa formation de licière au sein des entreprises Braquenié. Elle découvre la tapisserie flamande en Belgique en 1962 et l?année suivante elle rencontre Jean Lurçat, avec qui elle collabore étroitement. Elle côtoie ensuite les plus grands noms de la peinture : Van Dongen, Commère, Volti? C?est en 1975 qu?elle ouvre son premier atelier. Elle participe à de nombreuses expositions où ses ?uvres sont primées.

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